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Conventions : Japan Expo 2008

Japan Expo, le site


Japan Expo revient plus grand, plus énorme, du coup beaucoup plus peuplé, peut-être plus brouillon au niveau de l'organisation. Japanim', fantastique, SF, jeux vidéo... : le mélange des genres est intéressant, il y a beaucoup à voir, certains diront trop, même en quatre jours. Il nous faut donc faire des choix, parfois cornéliens.
Tel monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, j'ai appris que le type de compte-rendu que vous êtes en train de lire pouvait être qualifié de journalisme Gonzo, où le « journaliste » se fond dans le milieu sur lequel il veut écrire un papier. Bref, voici notre périple, style stage de survie chez les otaku, sans la beuverie. Mais on a quand même payé de nos personnes.

Jeudi

Pour la première fois, on se tente le trajet en RER (moins cher et pas forcément moins pratique). Arrivés sans encombre, nous sommes très surpris par l'immense file d'attente, digne d'un samedi, surtout pour un premier jour et un jeudi de surcroît. Et que d'affiches Jackals et Übel Blatt sur le trajet !
On fait la queue pour obtenir nos badges (privilège de la presse) et l'attente est plutôt longue, d'autant que certains ont des rendez-vous importants et doivent rentrer tout de suite. Heureusement que nous sommes en bonne compagnie ! Quant aux renseignements que je demande, les réponses ne sont pas très concluantes.

Premier petit tour des stands avant la marée humaine du côté des éditeurs pour récupérer quelques goodies gratuits, comme un album de stickers Dragon Ball Z chez Panini (si ça intéresse quelqu'un, faites-moi signe !) et des badges Lovely Complex très chouettes après achat du tome 8 sur le stand Akata. On prend des nouvelles de quelques connaissances puis on file aux renseignements pour les dédicaces de Kohta Hirano chez Tonkam. Et la réponse est malheureusement décevante : il faut acheter le tome 9 (ça, c'est pas un problème, c'est pas comme si j'allais pas l'acheter un jour ou l'autre), le jour où on veut tenter d'avoir la dédicace, pour tirer un petit papier dans une boîte indiquant « gagnant » ou « perdant » (ouvrant ou non le droit de faire la queue ce jour-là pour espérer avoir une dédicace).

L'info en poche, on traverse tout le hall pour découvrir le gigantesque stand d'Ankama, avec deux espaces dédiés aux dédicaces, une salle de projection, des dizaines d'ordinateurs, un atelier de dessin, un atelier pour tester un nouveau jeu de cartes, diverses décorations et une boutique fort fournie et vite prise d'assaut.

Ankama : la salle de projection l'Ankama Shop des piles de familiers

On profite de la présence de Run, le talentueux auteur de Mutafukaz, pour lui faire dédicacer mon tome 2 de Mutafukaz. Il place d'abord sa signature, pour pouvoir caler son dessin, nous explique-t-il. L'angoisse de la page blanche sans doute. Et il nous fait la promo d'un combat de catch particulier qui aura lieu dimanche : il s'agit de la reconstitution d'un combat décrit dans le volume 0 de Mutafukaz (à paraître à la rentrée). On se dit qu'on essaiera d'y aller si on n'est pas coincés quelque part, et ça sera une occasion d'aller voir le côté des tatamis et ring qu'on zappe toujours.

flyer combat Mutafukaz dédicace Mutafukaz par Run

Puis nous nous rendons en espace de conférence pour en apprendre plus sur un auteur de comics emblématique : Warren Ellis. Conférence qui a bien peu de succès malgré le nombre impressionnant de visiteurs.

Conférence : Warren Ellis : scénariste déjanté !

Présentée par Edmond Tourriol, Digitalyn/Gabrielle C, Alex Nikolavitch et Jean-Marc Lainé.

Warren Ellis

A la découverte de l'étrange Warren Ellis, scénariste de Fell, Transmetropolitan et newuniversal.

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On court à l'autre bout du salon pour l'autre salle de conférence (pas pratique qu'elles soient aussi loin l'une de l'autre) pour assister à la conférence France-Chine : la BD comme passerelle. L'occasion de revenir sur l'état du marché de la BD en Chine avec Patrick Abry, Jean-David Morvan et trois jeunes auteurs chinois. Tiens, j'imaginais pas JDM comme ça (bon, ok, je sais pas non plus comment je l'imaginais).

Conférence France-Chine : la BD comme passerelle

En présence des auteurs Yishan Li (Les contes du boudoir hanté), Lu Ming (Mélodie d'enfer, Seven Swords, Chroniques de Pékin) et Benjamin (Remember, One Day, Orange, Flash, Chroniques de Pékin), ainsi que Patrick Abry, fondateur de Xiao Pan, et Jean-David Morvan, auteur de BD et responsable de la collection Ex-Libris chez Delcourt.

conférence France-Chine

Présentation de ce qui est fait actuellement et des projets entre la France et la Chine en matière de BD.

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On fait un petit tour avant d'aller à la séance de dédicace de la jolie et adorable Yishan Li pour Les contes du boudoir hanté. On a droit à une mise en couleurs au feutre. Ca rend plutôt pas mal, non ?

dédicace Les contes du boudoir hanté par Yishan Li

On fait le tour de l'exposition Chroniques de Pékin, sur les recommandations de Patrick Abry, le fondateur de Xiao Pan.

exposition Chroniques de Pékin exposition Chroniques de Pékin
exposition Chroniques de Pékin exposition Chroniques de Pékin

Et on en profite pour jeter un oeil aux boutiques puisque c'est dans le même coin (pour ne pas dire, pile au même endroit). C'est là que tous les visiteurs sont passés : la zone des boutiques. Goodies, CD, peluches, posters, fringues, figurines... C'est sans conteste la section la plus fréquentée du salon, et ce, quelque soit le jour, malgré l'ombre de la contrefaçon qui, m'a-t-on raconté par la suite, était toujours aussi présente.

peluches dans une boutique la foule côté boutiques la foule côté boutiques

On finit par aller au fameux « VIP looouunge » (salle réservée aux détenteurs de pass professionnels, à la presse, et, nouveauté de cette année, à ceux qui ont payé très cher leurs pass privilèges...) pour boire un coup. Il fait chaud - plus chaud que dans les halls du salon - la faute à la clim' en panne. On y retrouve des amis et on assiste involontairement à la petite sauterie des 15 ans des éditions Tonkam.

Avant de partir, petit tour tranquille en soirée du côté de Kultima pour découvrir les maquettes Star Wars, la Stargate et les constructions LEGO. Les gars de FreeLUG font toujours des constructions aussi impressionnantes.

un TBTT, pas encore grandeur nature un X-Wing équipe SG prête à traverser la Stargate
construction LEGO construction LEGO construction LEGO
construction LEGO construction LEGO construction LEGO
construction LEGO construction LEGO construction LEGO

Vendredi

On file direct sur le stand de Tonkam pour tenter notre chance à la loterie des dédicaces. Il y a déjà une dizaine de personnes qui font la queue pour acheter sur le stand (foutus billets privilèges). Et - comme c'est prévisible ! - on perd.

Dépités, on se tente alors la queue pour la dédicace de Cho Jung-Man, auteur de Witch Hunter aux éditions Ki-oon, et, vu notre position, on ne passera pas avant midi. Karasu garde la place pendant que je fais le tour des éditeurs pour leur présenter notre travail et un preview de la prochaine version du site.
Comme la queue n'avance pas vite, je repars pour faire des photos de stands et de quelques cosplays. Des gens me demandent de les prendre en photo « madame », argh ! J'en profite pour faire des photos pour un de mes projets (cf. Le Blog en Noir).

cosplay cosplay
cosplay cosplay cosplay
cosplay cosplay

En vrac : l'attraction Bobobo-bo Bo-bobo de Sakka (zut ! j'ai raté le cosplay officiel Bobobo), directeur Aria chez Kami, les silhouettes de Taïfu, les toiles tendues de Glénat, l'expo Kookaburra chez Soleil, le stand dédié à Ken, les stands de fabricants de figurines et statuettes, les tests de nouveaux jeux, le stand pour le prochain Pokémon (avec mon héros Tiplouf !), des piles de Barbapapa et de très mignonnes Supernana, les 40 ans du Shônen Jump, une Kitty cubique qui ne déplairait pas à Picasso, le spécial One Piece avec un cosplay de fans vraiment très réussi (bien plus intéressant et sympa que le cosplay officiel qu'on verra le lendemain), la toile Hellsing de Tonkam, Iron Man chez Panini avec sa déco toujours très comics, les costumes de la Fédé GN, la queue pour l'Ankama Shop, les statuettes Saint Seiya de Bandai, le Super Lapin (bwaaaaaah !).

Toutes les photos ICI.

Je passe sur le stand Kana pour avoir les goodies promo de Trinity Blood, à paraître en octobre (ainsi que les romans). Je gagne un badge *yook*. Mais il est bien difficile de regarder l'exposition de dessins de Trinity Blood, tant l'endroit est exigu et impraticable dès qu'il y a un peu de monde.
Je tente un coup d'oeil du côté de l'amphithéâtre pour le cosplay individuel. C'est immense et déjà blindé. Découragée devant tant de monde et ne pouvant pas être bien placée, j'abandonne et je retourne à la queue de Witch Hunter.
Karasu passe le temps en discutant avec nos voisins de queue et en attaquant la lecture du dernier tome de 30 jours de nuit.
Dans la queue, sur le coup de la pause de midi, on se fait aborder par des journalistes d'une jeune chaîne de télé. On décline gentiment leur invitation à une interview.
Et puis vient notre tour de voir Cho Jung-Man nous faire un dessin, au crayon pour gagner du temps, car vu le nombre de personnes qui attendent, il risque l'épuisement dès son premier jour.

dédicace Witch Hunter par Cho Jung-Man

On passe ensuite sur le stand de Xiao Pan pour voir Lu Ming qui fait des dédicaces sensationnelles : il prend un peu de temps devant la page blanche, il visualise le dessin dans sa tête puis le dessine directement à la plume, sans passer par la case crayonné. Patrick Abry demande à Lu Ming de nous montrer une photo : il s'agit d'un immense graffiti fait en Espagne par Lu Ming, et pareil sans croquis de base. A côté de lui, Otram, jeune dessinateur français qui sort son premier titre aux éditions Paquet : Dreamseekers. Il nous vend tellement bien sa BD qu'on lui en prend un exemplaire et hop, aussitôt dédicacé. Le pauvre est très complexé à côté de l'extra-terrestre Lu Ming (qu'il se rassure, sa BD est extra !).

dédicace Mélodie d'Enfer par Lu Ming dédicace Dreamseekers par Otram

En fin de journée, retour au VIP Lounge, où on retrouve encore des amis et des gens qu'on connaît. On discute même un peu avec les intervenants de la conférence sur Warren Ellis « c'est vous qui preniez des notes à la conférence ? » - ce qui est assez amusant finalement - avant de rentrer après une pause sur Paris pour un repas entre amis.

Samedi

On commence à être vraiment fatigués et à accuser le coup.
Notre but de la journée : aller à la conférence de Kohta Hirano, auteur d'Hellsing, et tenter d'obtenir ne serait-ce qu'une signature sur un volume. On commence la journée sur les chapeaux de roue avec une virée sur le stand Ankama en passant par la case Shop. En plus de quelques bouquins, on craque pour un Chacha noir et un Tofu (dont on avait vu les prototypes à Chibi Japan Expo 2007).

Tofu Chacha

On débute la queue pour la dédicace de Souillon, créateur de la désormais célèbre Maliki, sur ticket (on a bien choisi notre jour finalement, car le lendemain, ça sera sur tirage au sort, tellement l'auteur a du succès). On a le numéro 6. On entame la discussion avec nos voisins de file, notamment une très gentille jeune fille habillée en gothic lolita dans un genre assez soft. Tout en attendant, je guette l'arrivée d'Ancestral Z avec qui on a déjà parlé les jours précédents pour faire dédicacer Chaosland et, si on peut, le tout frais Les shushus de Rushu.
Derrière moi, dans la queue pour Ancestral, deux gamins qui parlent fort de leur perso du jeu Dofus et qui ont des propos pas très respectables sur les personnages féminins du jeu et les jolies cosplayeuses. Ah, jeunesse libidineuse...
Le temps de faire la queue pour Ancestral, Karasu revient avec la dédicace de Souillon à qui on a demandé « ce que tu veux tant qu'il y a des chats ».

dédicace Maliki par Souillon

Depuis le temps, on se connaît un peu avec Ancestral et il se souvient bien de nos discussions passées. Il nous fait une sublime dédicace pour Chaosland et nous décerne le diplôme de présentateurs officiels de Chaosland : la grande classe. Dans la foulée, il s'occupe du cas des Shushus de Rushu.

dédicace Chaosland par Ancestral Z dédicace Les shushus de Rushu par Ancestral Z

Et nous voilà parés pour la conférence de Kohta Hirano.
L'espace de conférence est déjà blindé, la conférence précédente a du retard. Et vu toutes les personnes qui attendent, ça va être dur d'avoir une place, malgré nos pass presse. Ca se confirme, le premier rang (pourtant réservé à la presse d'habitude) est vite pris d'assaut et on finit par s'installer au deuxième. Plutôt qu'une conférence, c'est une sorte de rencontre avec l'auteur, le public posant des questions plus ou moins pertinentes et l'auteur tentant d'y répondre, plus ou moins à côté de la plaque suivant la traduction pas toujours fameuse visiblement.

Conférence Kohta Hirano

Kohta Hirano

Questions-Réponses avec Kohta Hirano, auteur d'Hellsing.

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Je n'imaginais pas du tout Kohta Hirano comme ça, je le voyais grand et fin, pas vraiment comme ses personnages, mais bon, grand quoi. Il est très humble (le côté japonais qui ressort sans doute) et très impressionné par le succès qu'il a en France.
A la fin de la conférence, il se lance dans une dédicace sur tableau de conférence, vraiment chouette.

dédicace sur tableau de conférence : final

Et là, ça devient tendu, tout le monde se précipite vers lui pour prendre des photos et pour essayer d'avoir une signature. Ca marche pour deux personnes, mais avant que j'aie le temps de tenter ma chance, on nous demande de partir et d'aller sur le stand de Tonkam pour avoir une dédicace. Quoi ? Une dédicace sans ticket gagnant ? Ni une, ni deux, je file aussi vite que possible mais la file est déjà plus que blindée. Là, on apprend que les « règles » d'accès à la dédicace ont changé à la demande de l'auteur, triste de ne pas pouvoir dessiner plus pour ses fans. Malgré une discussion enflammée avec un responsable de Tonkam qui nous intime de partir plusieurs fois (on est prêts à n'avoir qu'une signature pour marquer le coup, mais on nous « explique » que c'est un dessinateur, qu'il fait des dessins, pas des signatures et qu'un vrai fan ne veut pas de signature mais un dessin - discours on ne peut plus vexant, même si je ne me considère pas comme une fan ultime, et que dire aux auteurs comme Obata, contraint à signer des ex-libris ?). On finit par abandonner à contrecoeur, en prenant bien soin de se renseigner sur les conditions de dédicaces de dimanche.
On est vraiment dégoûtés et on rumine ça en attendant l'heure de la dédicace d'Algésiras, l'auteur de Candélabres. On discute avec Cubitus qu'on retrouve par hasard sur le stand Delcourt. Au détour du stand Kana, le cosplay officiel One Piece. Mouais.

cosplay officiel One Piece cosplay officiel One Piece

La file pour la dédicace d'Algésiras se met en place. Il y a trois personnes devant nous, si je me souviens bien. L'attente est longue et douloureuse. Je me sens mal, j'ai peur que mes jambes se dérobent sous moi, la chaleur et la fatigue sans doute. J'arrive à tenir difficilement et quand vient mon tour, je prends appui sur la tablette du stand ; ça va mieux. Quant à la dédicace, plutôt pas mal pour quelqu'un qui considère ne pas bien dessiner, non ?

dédicace Candélabres par Algésiras

On finit la journée sur les rotules, plutôt amers et prêts (mentalement du moins) à en découdre le lendemain pour les dédicaces.

Dimanche

Dernier jour. Programme chargé en perspective : Karasu a tilté samedi soir que Boulet est en dédicace. Et on aimerait vraiment arriver à jouer un peu à Soulcalibur IV qui est en test du côté de Kultigame.

Après la pêche aux renseignements sur le stand de Tonkam pour Kohta Hirano (les règles ont encore changé !), on commence par faire un tour du côté des fanzines qu'on n'a pas encore eu le temps de regarder de plus près. On est très étonnés de la quantité et surtout de la qualité de la production, à faire pâlir de honte certains éditeurs pros : vrais ouvrages reliés avec jaquette amovible, papier de qualité, pages colorées comme celles de xxxholic.
On découvre sur un stand une magnifique statuette de Bobobo-bo Bo-bobo. Gigantesque !

Bobobo-bo Bo-bobo

Puis direction expo Chroniques de Pékin pour la dédicace de Benjamin (Orange, Remember...), victime de son succès. La queue avance assez vite, mais il y a tellement de monde devant nous que j'ai bien cru qu'on n'arriverait jamais au bout. D'autant que derrière nous se trouve un personnage hautement insupportable. A tel point que je dois me faire violence en me mordant les doigts pour ne pas lui en coller une. On entend un tel florilège de platitudes et de conneries que je ne sais toujours pas comment on a résisté. « Je sais plus qui a inventé Batman... Peut-être Alan Moore, je crois... » « Le poète qui écrit des trucs avec des animaux... machin La Fontaine... » « J'espère qu'il y a pas les Chinois qui participent [en parlant du concours Chroniques de Pékin], sinon va y avoir 50 millions de participants ! » Et là, tu te maudis d'avoir oublié d'emmener ton iPod...
Benjamin fait ses dédicaces au fluo (comme au Salon du livre), agrémenté de marqueur blanc. Classe.

dédicace Orange par Benjamin

On file manger, pas loin du stand Bragelonne et on passe un peu de temps avec Cubitus. Il m'apprend que mes badges (qu'on lui a donnés samedi) ont beaucoup de succès et que les gens lui demandent où il les a achetés (visitez le Blog !).

Pour Boulet, on est les premiers, ça change de d'habitude. On taille la discute avec un membre de fantasy.fr puis avec Boulet (notamment une histoire de feutres moins chers au Canada). Dingue de voir un dessinateur pro qui trouve chers des feutres qu'on trouve même au Virgin. On lui demande un Marvin et un Grogro. Cool.

dédicace Donjon Parade par Boulet dédicace Donjon Parade par Boulet

Puis, après avoir récupéré une jolie affiche de Café Kichijôji sur le stand Asuka, on part en quatrième vitesse pour le stand de Tonkam où on tente notre chance pour Kohta Hirano. On fait la queue et on essaie encore de se débarrasser de nous de façon peu aimable. Mais on tient bon, en compagnie de compagnons d'infortune et on discute de choses et d'autres (des personnes fort sympathiques). Notre patience et notre témérité finissent par payer car on s'approche du Saint Graal. L'attitude du staff de Tonkam change radicalement et ils deviennent plus aimables, sûrement sous l'influence de l'auteur et de son entourage (je suppose qu'une grosse dispute qu'on a entendue de loin est parvenue aux oreilles de l'auteur qui était juste à côté). Je ne sais pas trop comment, mais on finit par être dans les dix dédicaces supplémentaires, sans doute parce qu'on a râlé samedi. Voilà mon tour. Kohta Hirano dessine à peine le livre posé sur la table. Il va vite. Si je suis vraiment contente d'avoir réussi à avoir une dédicace, cette petite « victoire » a un arrière-goût amer au vu de la façon dont ça s'est passé et j'ai une pensée émue pour celles et ceux qui n'ont rien eu du tout.

dédicace Hellsing par Kohta Hirano

Il est déjà tard, on doit aller sur le stand Ankama (on devait y retrouver le responsable relations presse dans l'après-midi). On y rejoint Florent Maudoux (auteur de Freaks' Squeele) et Raf-chan (auteur de Debaser) qui nous emmènent voir la fin du match de catch de Mutafukaz (impressionnant), avant de se plier avec Ancestral Z au jeu des cinq questions à la con, sorte de préambule à l'interview que l'on fera prochainement par mail. On a droit aussi à quelques tites dédicaces. Florent me promet une dédicace plus conséquente la prochaine fois, et c'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde !

dédicace Debaser par Rafchan dédicace Freaks' Squeele par Florent Maudoux

On termine le salon par un petit combat sur Soulcalibur IV. Prometteur !

Un bilan mitigé

L'organisation n'était pas tout à fait au point, de ce que j'ai vu et entendu. L'agrandissement de la convention, si elle est intéressante commercialement car elle permet de ratisser plus large au niveau du public, implique plus de structuration et de rigueur (enfin, c'est ce que je pense). Côté amélioration, je note la bonne idée (enfin !) de séparer les salles de projection du reste du salon. Le niveau sonore était quand même bien plus tolérable qu'avant. Maintenant, ce serait bien d'isoler les salles de conférence pour qu'on puisse bien entendre les intervenants. Et faudrait rendre les conférences un peu plus attractives, avec des interprètes qui comprennent le français, ça serait la moindre des choses.
Comme chaque année, la partie qui a le plus de succès finalement, ce sont les boutiques. Ce qui donne plus l'impression d'un grand magasin qu'un espace de découverte des éditeurs. Malgré les affiches « non à la contrefaçon » des organisateurs, il semble qu'elle était encore très présente cette année ; ça craint. La partie jeux vidéo était, quant à elle, blindée (à tel point que j'ai pas été foutue de trouver qui distribuait des masques Lapin Crétin). Du côté Kultima, c'était plus calme, on n'y est pas restés longtemps (j'ai cru voir que l'initiation au combat à l'épée était assez populaire). Côté Azikult, pas vu grand-chose au final puisque ça consistait en des démonstrations d'arts martiaux et des conférences. Des cérémonies du thé, ça aurait été sympa (il ne me semble pas qu'il y en ait eu). Au final, il y a beaucoup de choses à voir, à faire, sûrement trop de choses. Même en venant les quatre jours, il est impossible de tout faire, d'autant que certaines activités sont limitées dans le temps et en nombre. Ca devient vite un vrai cauchemar, même avec le planning offert par l'organisation, sur lequel il faut ajouter les séances de dédicaces organisées par les éditeurs notamment, pour planifier sa journée et faire des choix.
Je crois qu'il n'y a jamais eu autant d'invités et, surtout, autant d'invités connus (Go Nagai, Kazuo Koike, Takeshi Obata, Yoshiyuki Sadamoto, Oh! Great...). L'organisation des dédicaces n'était pas toujours claire. Je trouve dommage de devoir attendre d'être sur place pour savoir quelles sont les modalités d'accès à certaines dédicaces et parfois même pour connaître les horaires de dédicace. J'ai bien peur que certains auteurs se soient sentis frustrés de ne faire que des signatures (je pense notamment à Obata qui n'a même pas pu signer ses bouquins). Les conditions de dédicaces étaient parfois abracadabrantesques et foncièrement commerciales : achat obligatoire de deux volumes pour peut-être avoir droit à une signature, préinscription sur internet (avec achat à la clé) pour être sûr d'avoir une signature, signature que sur des produits achetés obligatoirement (et pas donnés en plus) sur le salon pour les charadesigners (de ce que j'ai entendu).

Personnellement, je reviens avec une sacrée brouette de dédicaces et des rencontres sympathiques. Je ne sais pas ce qu'on avait cette année, mais on ne nous a jamais autant adressé la parole. Jamais autant distribué de cartes du site aussi, et je parle de visiteurs. Une fois de plus, on a zappé les défilés de cosplay, pas assez de temps malheureusement. Idem pour les concerts.

JE

On a profité de Japan Expo pour présenter quelques petites choses aux éditeurs qu'on connaît, notamment un preview de la prochaine version du site, très bien accueillie. Au boulot maintenant !

Yadana

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