Interview réalisée lors de Japan Expo 2007, le samedi 7 juillet 2007 (lire le compte-rendu).
Alix Lepinay, chargé des relations presse et de la communication pour
Ankama Éditions, nous a présenté avec passion Dofus et son univers.
yadana, pour TSD : Est-ce que tu peux présenter Ankama rapidement ?
Alix Lepinay : Ankama, à l'heure actuelle, c'est un groupe composé de plusieurs sociétés, chacune tournant autour de l'image fixe ou de l'image animée. Ankama Web est la société qui crée tout ce qui est marketing sur internet et gestion de contenu interactif, ensuite on a Ankama Games qui distribue les produits et les jeux vidéo Ankama. On a Ankama Editions qui est la société qui édite et publie les ouvrages en bande dessinée, en manga, en volumes, artbooks, etc. que ce soit tiré de nos jeux, des auteurs découverts ou des projets qui sont amenés sur notre bureau et qui sont choisis à la publication.
Combien de personnes travaillent à Ankama, et plus précisément pour les éditions Ankama ?
À l'heure actuelle, les quatre sociétés emploient environ 120 personnes, sachant que la plupart bossent sur les jeux vidéo Dofus et Wakfu. Sur Ankama Editions, on est environ cinq ou six, et si on compte les auteurs qui sont salariés et qui travaillent en studio à la japonaise dans les locaux d'Ankama, on est environ onze. Par contre, on a lancé une nouvelle société, Ankama Animations, qui produit des dessins animés, d'abord tirés de nos jeux et qui produira ensuite des projets de dessins animés différents, des oeuvres, etc. et qui emploiera une centaine de personnes en plus. Donc on monte facilement à 200-250 personnes.
Ça marche très bien donc.
Oui, ça marche très bien.
Comment est venue l'idée de transposer les jeux vidéo en BD ?
En fait, à la base on avait l'univers Dofus, qui est l'univers du MMORPG [jeu de rôle en ligne massivement multijoueurs, ndlr] heroic fantasy médiéval sur internet. En quelques années, ce jeu vidéo a conquis un nombre très important de joueurs. On a actuellement 3 millions d'inscrits, et plus de 150-200 000 joueurs abonnés qui paient 5 ? par mois pour avoir accès à l'intégralité du jeu. Il y a donc une grosse communauté de fans et de joueurs qui nous suivent. Tot, qui est directeur éditorial et artistique, ne voulait pas dépenser énormément d'argent pour tout ce qui est publicité, catalogue, espace publicitaire dans les magazines, car ça coûte énormément d'argent. Comme il est dans le milieu de la BD à l'origine (il a fait l'Ecole des Beaux-Arts de la BD) et que c'est un gros fan de BD et de manga, il a décidé de faire des BD tirées des jeux et de créer des univers parallèles qui fonctionnent indépendamment du jeu tout en y étant liés.
Au niveau de l'univers, des types de personnages...
Voilà, c'est ça. L'idée était d'abord de faire un artbook tiré du jeu Dofus, qui réunirait le travail des graphistes, des game designers, des illustrateurs, et de le sortir en 2005. Donc pour le publier, au lieu de créer un partenariat avec un autre éditeur, on a décidé pour plus d'indépendance et d'autonomie de monter notre structure éditoriale en 2005 : Ankama Editions. C'est une vraie maison d'édition comme les autres, mais atypique quand même (rires), qui édite et distribue nos produits. On a commencé par sortir l'Artbook 1 de Dofus ; Tot a ensuite voulu faire une BD tirée du jeu Dofus, toujours dans l'idée de faire des dérivés de l'univers, de s'adresser aux joueurs et aux autres d'une manière différente, par l'intermédiaire de la bande dessinée ou du manga. Il a finalement choisi le format manga pour plusieurs raisons : c'est le format le plus adapté pour faire des parutions régulières tous les trois ou quatre mois, c'est le format économique le plus rentable, c'est plus facilement transportable en lecture où que ce soit, en allant à l'école, dans son sac, dans le métro, en allant au boulot, etc. c'est ce qui coûte le moins cher en format BD, 6 ? le format manga habituel, en BD ça aurait coûté 10 ou 12 ?. On voulait un format accessible, comme le jeu Dofus qui est accessible à un grand nombre de gens, vu que le prix est assez bas (5 ? par mois c'est le prix le plus bas dans les MMORPG sur internet). Donc le but est de faire une bande dessinée, un manga accessible, pas cher, à un rythme de parution régulier. Pour l'instant, avec les mangaka du studio on tient un rythme de sortie trimestriel.
C'est Tot qui a eu l'idée des personnages ?
En fait, Tot et les gens qui étaient à la base du jeu ont créé les personnages, en sachant que pour le jeu, c'est des classes de personnages, représentées par des artworks, ce ne sont pas des personnages réels. Ils n'ont pas d'histoire, pas de personnalité. Pour le manga Dofus, il a fallu définir quelle classe sera utilisée pour être le héros de l'histoire, quels seront les personnages, leur donner une classe, une histoire, une personnalité, un caractère, leur donner une vie. C'est là qu'est le gros travail de Tot : il scénarise le manga Dofus, fait le découpage et le storyboard. Pour le manga Dofus, on a choisi comme héros le petit Arty, qui est un Féca, et Vald, un chevalier lourd, maladroit et un peu bête de la classe des Iop. Et autour de ça, on a créé tout un univers en se basant sur le jeu, mais en créant une histoire, un background et un univers complètement indépendants, mais liés au jeu.
Concrètement, comment se passe la réalisation d'un volume de Dofus ?
En fait, Tot travaille en tant qu'auteur à côté de son boulot. Régulièrement, il écrit un bout de scénario, crée le découpage, il fait un premier storyboard, et il donne aux trois auteurs une à quatre planches. Ancestral Z, le lead designer, character designer et dessinateur principal, s'occupe du dessin de base à partir du storyboard de Tot. Ensuite, Bruno Waro, qui est assistant et co-auteur officiel depuis le tome 5, et Mojojojo s'occupent de scanner les planches papier, de les nettoyer, de faire la mise en niveaux de gris et l'encrage et de placer les trames sur Manga studio ou Photoshop. Voilà.
As-tu un petit scoop au niveau des prochaines aventures de Dofus ?
Tout ce que je peux vous dire sur le tome 6, qui sort en septembre [2007, ndlr] en librairie et qui est en avant-première à Japan Expo, c'est que le héros est devenu complètement fou et va essayer de détruire la ville de Bonta et que l'autre héros devient lui aussi un monstre sanguinaire qui va détruire une des autres villes. Il faut savoir que dans Dofus le jeu, y a deux villes, Bonta et Brakmar, qui sont en conflit permanent, que ce soit politique ou économique, et dans le manga, c'est la première fois où on voit les deux villes dans un même tome. Les deux villes sont menacées par Arty et Vald qui sont devenus complètement fous, et il faudra les arrêter. Un personnage secondaire va apparaître et tenter de les arrêter, et ça va être vraiment titanesque, une énorme aventure.
Est-ce qu'il y a un nombre de volumes fixé pour Dofus ?
On ne s'est jamais fixé de nombre de volumes. Au départ, on s'était juste dit plus ou moins que six ou sept volumes, ça serait bien, mais comme ça fonctionne très bien (on a vendu plus de 20 000 exemplaires du tome 1 et plus de 80 000 exemplaires de la série au total), on continue tant que les fans nous suivent et qu'on a des idées. Les auteurs ont peur de ne plus arriver à se renouveler, un peu comme dans certains manga où on tombe toujours sur les mêmes choses, mais on essaie de se renouveler à chaque tome, et comme on réussit, pour l'instant, on continue.
Aujourd'hui, le succès de Dofus est incontestable. Du coup, on voit apparaître plein de choses qui se passent aussi dans l'univers de Dofus. Il y a le magazine, le Dofus Monster... Comment ont été choisis ces projets ?
Il faut savoir qu'Ankama Editions a une politique éditoriale qui est de faire du manga français pour le format économique, pas pour le style. On ne veut pas faire du manga comme les Japonais, on fait du manga parce que le format nous plaît, parce que nos auteurs ont envie de s'épanouir dans ce format, parce que ça coûte moins cher, etc. et on peut sortir des titres tous les trois mois. On a donc eu envie de monter une petite collection de manga français/européens. Pour Dofus Monster c'est Tot, le directeur éditorial, qui a eu l'idée de faire une collection de one-shots...
Un peu comme pour Donjon chez Delcourt.
Voilà, c'est ça. En fait, un auteur choisit un monstre de l'univers Dofus, il crée une histoire autour de ce monstre, que ce monstre en soit le héros ou pas. L'idée est de donner libre cours à l'imagination de l'auteur, et faire une histoire, finie en un volume, avec le monstre, dans son style propre. On ne veut surtout pas qu'il change de style pour sa participation, car le but est que la collection soit riche de différents styles, de différents auteurs, amateurs ou professionnels, qui ont envie de s'épanouir dans un format manga utilisant l'univers Dofus.
Toujours dans l'univers Dofus vient de sortir le Dofus Mag.
En quoi consiste-t-il et n'est-ce pas un risque au vu de la situation actuelle des magazines ?
Le but du Dofus Mag, qui va être édité par Ankama Presse, une autre branche de la société, n'est pas de faire du magazine de jeu vidéo, mais de créer un pont entre les développeurs, les graphistes, les créateurs du jeu Dofus et des univers Dofus et Wakfu et les joueurs, et aussi de faire un beau magazine, qui soit classe, qu'on ait envie de garder, à mi-chemin entre l'artbook et le magazine, qui fasse un peu livre. On n'est pas du tout en concurrence avec les autres magazines.
Le but de départ est de communiquer sur les jeux, mais c'est aussi un magazine accessible aux gens qui ne connaissent pas l'univers Dofus et à ceux qui veulent découvrir ce qu'est un univers fantasy, un univers de jeu vidéo MMORPG, qui ont envie de voir les coulisses d'un jeu vidéo, comment on crée une mise à jour, comment sont créés les dessins, etc. Pour quelqu'un qui veut faire du jeu vidéo, c'est un moyen de voir comment ça fonctionne, comment les auteurs, les développeurs et les graphistes sont arrivés dans le métier du jeu vidéo, comment est fait un jeu, etc. Le magazine s'adresse vraiment à tous ces types de public.
Dernière question sur Dofus en particulier : qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui ne connait pas l'univers Dofus pour lui donner envie de découvrir et de lire Dofus ?
Alors déjà, ne pas s'arrêter au format : il faut arrêter de cataloguer et étiqueter les types de BD, arrêter de dire que le manga n'est que japonais, que la BD franco-belge ce n'est que la Belgique et la France, que le comics ne vient que des États-Unis... Aujourd'hui, les auteurs n'ont plus envie de se cloisonner dans un type de format. Un auteur de bande dessinée, c'est un auteur de bande dessinée en général. Si un Français veut s'exprimer dans le format comics, qu'il s'exprime dans le comics, s'il a envie de faire du manga, qu'il s'exprime dans le manga. D'ailleurs, les Coréens n'ont pas attendu que les Français ou les Chinois le fassent pour s'exprimer dans le format manga... Je ne vois pas pourquoi, si un Coréen ou un Chinois fait de la bande dessinée typée manga, ça passe, mais si c'est un Français, un Américain ou un Allemand, ça ne passe plus, eux ils n'ont pas le droit de travailler dans ce format. C'est une espèce de cloisonnement de l'esprit d'un petit groupe d'extrémistes fans de manga et de BD purs et durs qui essaient d'imposer leurs idées, alors qu'aujourd'hui beaucoup d'auteurs et d'éditeurs veulent décloisonner les formats.
Tout ça pour dire que Dofus, c'est un univers heroic fantasy médiéval, le jeu est complètement japanim', mais en même temps il y a des influences de la Corée, de la Chine, des États-Unis, d'Europe, un peu de Pratchett, des romans de fantasy... Il y a un peu de tout dans le jeu Dofus. Pour le manga Dofus, c'est un univers burlesque fantasy détourné. Le manga parodie le jeu, tout ce qui est univers des jeux vidéo des années 80. Il y a aussi énormément de références aux manga actuels, des parodies, des clins d'oeil, etc. Il y en a partout. Tout en gardant l'esprit fantasy, le manga Dofus ne se prend pas au sérieux, c'est de l'humour pur, on peut citer l'esprit d'Un collège fou-fou-fou, de Sentaï School, des manga japonais un peu débiles qui ne se prennent pas la tête, comme Bobobo-bo Bo-bobo, des manga potaches vraiment amusants. Au niveau graphique, il ne faut pas se borner à dire que ça ne fait pas manga, le manga Dofus a vraiment un style particulier, loin des clichés du shôjo ou de Death Note par exemple. Le style graphique de Dofus actuellement se rapproche plus des dessins animés de Cartoon Network : Les Super Nanas, Le laboratoire de Dexter, Clone Wars, etc. Le manga Dofus est ouvert à ça, tout en ayant un rythme de mise en page, des codes graphiques tant franco-belges que manga. C'est ce mélange des genres qui fait que des gens qui détestent le manga adorent Dofus et que des gens qui ne lisent pas de franco-belge adhèrent aussi. Par exemple, Dofus Monster, qui est un format manga, aura des styles très différents, certains auteurs vont dessiner dans un style purement manga, d'autres seront plus influencés par le franco-belge, d'autres qui feront plus comics, vraiment tous les styles.
En fait, Dofus c'est la diversité.
C'est la diversité, l'ouverture graphique, c'est ne pas se borner à un style. Notre but, c'est que Dofus aille vers du comics, vers tout ce qui est univers fantasy, qu'il ne se borne pas au manga, qu'il ne se borne pas au comics, qu'il soit ouvert à tous, à tout le monde, à tout les types d'univers.
Maintenant on va passer à l'autre côté des Editions Ankama : l'année dernière sortait le tome 1 de Mutafukaz. Comment Run a-t-il été découvert, et comment est venue la décision de le publier ?
En fait, Run est un graphiste designer du Nord comme nous, et il cherchait à se faire éditer depuis 2000-2003. Au départ, il a lancé avec des amis une animation en 3D en Flash sur le net, un court-métrage de quelques minutes sur l'univers de Mutafukaz et son l'ambiance, qui montre un peu ce qu'il sait faire, dans le but de chercher des partenaires de production pour en faire un film ou une série télé. Ça n'a pas marché, mais le court-métrage a engendré un énorme buzz sur internet, le site de Run a été énormément visité et est toujours très populaire. Le court-métrage a fait le tour des festivals, il a été nommé dans des festivals internationaux de court-métrages. Tot a flashé sur le court-métrage, sur l'univers, et a rencontré Run au cours d'un salon. Les autres éditeurs lui imposaient énormément de changements pour accepter son projet, mais Tot lui a fait complètement confiance et lui a laissé carte blanche, donc Run a signé chez nous. Maintenant il est auteur chez nous, son tome 1 a cartonné, c'est notre plus grosse licence hors Dofus, et Mutafukaz a été primé l'année dernière Attention Talent à la Fnac, mis en avant dans toutes les Fnac de France. Il a eu pas mal de reconnaissance et ça marche super bien au niveau des ventes. Le tome 2 sort le 6 septembre, et en attendant on sort des Qees, des petites figurines collector. Run est également toy-designer, et les Qees s'insèrent dans une démarche artistique qui est la sienne, contrairement à beaucoup d'objets para-bd. Donc là, on sort une série de Qees pour Japan Expo en attendant le tome 2 de la série, et Run prépare un format manga Mutafukaz, qui détournera un peu l'esprit manga, l'esprit Japon, dans l'univers de Mutafukaz.
Hors Dofus, il y a plusieurs séries prévues qui sont en avant-première à Japan Expo et qui sortent vers la fin de l'année. Pour les sélectionner, ça a été un peu par coup de coeur, comme pour Mutafukaz ?
Par coup de coeur et par hasard. En fait, la sortie librairie est prévue en septembre ou pour la rentrée, donc on a décidé de booster la production pour les sortir en exclusivité pour Japan Expo. Un de nos coups de coeur c'est Maliki, qui sort un album couleur de plus de 100 pages parti d'un webcomic très connu des internautes. Ça a été un vrai coup de coeur. Le tome 1, qui sort le 4 octobre, est une sélection de ses meilleurs strips. Nous, on adore et il a énormément de fans, il y a une queue énorme pour le stand, ça va être une grosse licence. On a sorti 1 000 exemplaires collector et 10 000 exemplaires du tome classique. On adore et on va continuer à travailler avec l'auteur sur d'autres projets.
Pour en revenir à Mutafukaz, il y a une version anglaise de prévue. Est-ce que d'autres versions étrangères vont être développées ? Est-ce que d'autres séries vont avoir droit à des versions étrangères ?
Pour l'instant, en ce qui concerne Mutafukaz, on recherche des partenaires internationaux pour pouvoir l'éditer dans le monde anglophone, soit des éditeurs étrangers, soit des distributeurs. On attend, donc pour l'instant c'est en suspens. Pour ce qui est de Dofus, le manga, on a auto-édité le tome 1 à 3 000 exemplaires en version anglaise, disponible uniquement sur l'Ankama Shop et sur nos salons à l'étranger, et on a fait pareil pour l'Artbook 2 de Dofus le jeu. C'est tout ce qu'on a de prévu pour l'instant.
Il y a donc quand même des perspectives d'exportation à l'étranger.
On l'espère. Déjà, on est en train de lancer des serveurs du jeu Dofus pour l'Espagne et l'Allemagne et on a déjà lancé deux serveurs pour le Royaume-Uni, pour créer des communautés de fans internationales. Pour notre prochain jeu Wakfu, tous les sites sont déjà disponibles en allemand, espagnol, français, anglais, et bientôt coréen.
Les séries déjà sorties ont chacune leur site dédié, est-ce que ça va être pareil pour toutes les autres séries ?
En fait non, pas vraiment. On va faire des sites dédiés uniquement si l'univers en vaut le coup, s'il y a une communauté de fans derrière capable de soutenir un site web et un forum. On ne fera pas un site dédié à chaque BD. Ça dépendra vraiment de la BD, de son univers, de l'auteur et de la communauté de fans qu'il y a derrière.
Les sites ont donc une grande importance dans la politique éditoriale.
Oui, on fait un site web dédié à une BD si l'univers mérite un développement éditorial sur le web.
Il y a énormément de sessions de dédicaces, en salon ou dans le Nord. Penses-tu que ça contribue à faire connaître les séries ?
On a un site qui s'appelle Ankama-Events, sur lequel on annonce tout ce qui est déplacements en salons, en dédicaces, etc. et ça contribue à nous faire connaître, d'autant que nous comptons de nombreux auteurs. Nous sommes une des maisons d'édition qui vendent le plus de livres en séance de dédicaces, donc on fait des partenariats avec la Fnac, le Furet du Nord, Album et les autres qui nous font confiance. On a confiance en eux, et c'est vrai qu'on aime bien aller en dédicaces chez eux ou dans des petites librairies.
Une dernière question sur les goodies qui se développent de plus en plus. Quelle est la politique d'Ankama au sujet des goodies, et comment se décide la création d'un nouveau produit ?
Ça dépend de l'univers de la BD et de l'envie de l'auteur. Le but n'est pas de faire des produits dérivés pour chaque BD. Pour Mutafukaz par exemple, Run est à fond dans les toys alors c'est l'occasion, on ne va pas le brider, au contraire. C'est un équilibre entre l'auteur, l'univers de la BD, les moyens qu'on peut y mettre, les possibilités marketing et commerciales, si c'est bien de le faire ou pas, si on a la possibilité de faire des produits de qualité. En tout cas, ce n'est pas systématique, il n'y a pas une ligne de produits dérivés par BD.
Pour finir, un petit mot sur Dofus Arena ?
Dofus Arena est le prochain manga tiré de Dofus. Ça sort le 6 décembre, c'est tiré du jeu de combat stratégique sur internet Dofus Arena. C'est un petit manga très sympa axé baston, un peu shônen, dans un univers heroic fantasy médiéval, dans un style un peu plus manga. Voilà.
Merci beaucoup.
De rien.