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Le Seigneur des Anneaux : 3 Avis

On l'aura compris, je suis très enthousiaste sur ce jeu de rôles. Il représente un modèle pour moi, certes perfectible, mais qui s'approche grandement de ce que j'attends d'un jeu de rôles.
Côté bon point, je mets d'emblée le système CODA. Rapide, efficace et intuitif, on entre rapidement dans les plaisirs du jeu. Tout est fait pour accélérer l'apprentissage des joueurs novices, sachant que même les aguerris y trouveront leur compte.
Je mets aussi en avant la possibilité de jouer autrement qu'à une époque fixe. L'univers de Tolkien est grand, et si jouer à la période de la Guerre de l'Anneau est intéressant, les autres périodes sont accessibles (j'avais personnellement fait jouer le début d'une campagne au milieu du 3e age, un millénaire avant la guerre).
Enfin, dernier point vital à mes yeux, la magie. Dans SdA, contrairement à un jeu med-fan classique, la magie est omniprésente et pourtant d'une discrétion absolue. Inutile de chercher une épée magique +5 vorpale lanceuse de boules de feu, la course au grobillisme n'est plus. La magie en tant que puissance existe toujours, mais ses applications restent discrètes et toujours mesurées. Pas de boules de feu, d'éclairs en chaîne ou de téléportation de masse. On parle ici plutôt de sorts de courage, de nature en bref, on est plus dans l'optique d'un clerc de soutien que d'un mage de combat, si l'on se réfère à l'échelle de valeur de ADD.
Néanmoins, le JdR n'est pas sans défaut. Premièrement, le système CODA est à sa première version. Quelques aberrations et autres bugs sont encore inclus dans le système, mais un MJ débrouillard ne s'offusquera pas de changer quelques règles si nécessaire. Deuxièmement, le côté « film » est parfois un peu trop en avant. Ok, y'a des photos, c'est en couleurs, ça en jette, mais parfois, ça fait un peu poudre aux yeux et « je surf sur le succès des films ». Rien de bien méchant, mais à la longue, ça fait un peu remplissage. Enfin, dernier point que je critiquerai, c'est le petit nombre de matériel employable pour éditer une campagne, particulièrement du côté du background. Bon, d'accord, je pinaille un peu, mais la vision des 3 films est quasi obligatoire pour avoir une idée du background, la lecture de la trilogie étant nettement conseillé (je vous fait grâce des Contes et Légendes Inachevées et surtout du Silmarillon). En effet, sans cela, on a vite fait de se retrouver dans un système med-fan classique. Alors qu'avec le bon background, l'intégration discrète de la magie et un système rapide et efficace, SdA c'est que du bonheur. De plus, ce défaut est désormais gommé avec l'arrivée de trois add-ons (encore en anglais), The Fellowships of the Ring, Fellow Beasts and Wondrous Magic et The Two Towers. SdA mérite donc sa note de 17 sur 20 pour sa qualité, la note sera sûrement remontée après parution de suppléments conséquents. Pour l'instant, l'absence de matériel de background, défaut qui peut être gommé par la lecture de la Trilogie et un bon MJ inventif, lui porte préjudice.
Mise à jour
Je remonte la note d'un point (18/20), au vue de la qualité des premiers suppléments, trés beaux et en bon équilibre entre les livres et les films.


Note : 18.

Droopy

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