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Lost People : Providence : 08 - Interlude (00h45)

James


Il faut définitivement que j'arrête de me ronger les ongles. Mon index est déjà en sang. Ca fait plus de deux heures que Ray devrait être là. Qu'est ce qu'il peut bien faire ?!!!! Je commande un autre café. Je rappelle son portable. Je tombe directement sur son répondeur. Je raccroche nerveusement. Tout le monde me regarde comme un malade mental quand on m'apporte mon café. Je tente un sourire (trop tendu). Grand silence dans la salle, enfin si l'on excepte la télé :

« ... vient d'apprendre la mort de Ray Marino, l'homme d'affaires bien connu pour ses liens avec la Pègre. Son corps a été découvert dans le grenier d'un bâtiment de Waterfalls. La maison de son comptable, James Woodson, vient d'être cambriolée. D'après nos reporters sur place, le fils de M.Woodson aurait été enlevé. Une jeune fille, qui se trouvait avec lui au moment du cambriolage, est à l'hôpital, dans un état critique. Ces nouvelles arrivent en même temps que l'annonce faite par la police d'un violent affrontement ayant opposé deux bandes rivales près des quartiers sud. On peut légitimement commencer à se demander si cette vague de violence n'est pas qu'un prélude à une nouvelle guerre des gangs. Qu'en pensez vous, monsieur l'Attorney ? »

Le sol vient de s'ouvrir et de m'avaler.

Davis


Je mangeais tranquillement du pop corn en mattant ma série préférée, quand on s'est mis à tambouriner à ma porte. Je vois tout blanc quand je me relève (trop vite). Il déchire ce matos. Je l'ai trop chargé, ce foutu buzz... Je me dirige au radar vers la porte. Ron a l'air d'avoir pris de la coke tellement il est speed.

« Tu t'es remis à la coco, Ron ?
- T'as pas regardé les infos, toi !!!!!!!!!
- Hey, keep cool... Qu'est ce qu'il y a de si important à la téloche ? »

Il dit rien et change de canal. Je réalise que ma mâchoire s'est affaissée. Bien 5 minutes plus tard.

« Bordel, comment on va récupérer nos tunes ?!!!!!!!!!!!! »

Sally


Elle lutte, tente désespérément de respirer. L'air ne rentre pas. Ses poumons la taraudent, presque pire que les esquilles de bois ou les instruments des médecins qu'elle sent fouailler ses chairs. Puis elle ne pense plus à rien, rendue amorphe par la morphine, hypnotisée par les bips de ses constantes vitales. Les infirmiers s'activent. Tout paraît très rapide, comme un vieux film en avance rapide. Tout se voile de blanc, comme dans un rêve. La douleur disparaît.

« Heure du décès : 00h45.
- Elle avait quel âge, cette petite ?
- 15 ans...
- Pffffffffff, ça va être une nuit de merde, je vous le dis. »

(scape)GO@T

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