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Les Chroniques de Droopy : 02 - L'installation dans le Nouveau Monde

Une agréable rencontre
J'attaque ma deuxième semaine dans ces contrées. J'ai rencontré aujourd'hui une personne formidable qui travaille à l'endroit où je loge. Elle se nomme Sandrine et se dit photographe. Elle semble être ici pour les mêmes raisons que moi, c'est-à-dire apprendre des habitants d'ici.
J'aime bien son côté artistique, j'espère que nous allons nous entendre.
Dans l'après-midi, j'ai décidé de me balader et de flâner dans cet ensemble urbain. Mes pas m'ont mené vers « Doantoan », où je me suis arrêté quelques heures. Pendant cette ballade, plusieurs éléments m'ont marqué. Tout d'abord, les gens sont très nombreux et très divers. Il est possible de croiser nombre de personnes différentes en restant assis seulement quelques minutes sur les marches d'une place de la cité. Le cosmopolitisme de cette cité ne cessera jamais de m'étonner.
Le lendemain, j'ai passé la journée avec la demoiselle nommée Sandrine. Cette dernière, fière navigatrice bretonne est venue tout comme moi explorer cette étrange contrée. Sa passion est le daguerréotype, qu'elle nomme scientifiquement la photographie. Sa façon de parler est très intéressante. Cette jeune fille semble très sensible et ouverte sur le monde, je me réjouis à l'avance de la côtoyer durant mon séjour. Nous sommes allés ensemble pour flâner près d'un lieu nommé « Parklafonténe », un endroit de verdure dans cet ensemble urbain, ma foi fort sympathique, tout comme les lieux de flâneries en ce monde. Après un après-midi passé à se reposer dans le parc puis à arpenter le quartier nommé « Plato », nous sommes montés en soirée sur le fameux Mont-Royal que j'avais déjà gravi en journée. Cette balade restera à jamais dans ma mémoire, nous avons discuté de tellement de choses durant ce périple en haut de la montagne. Sa farouche volonté de retranscrire dans ses images les émotions des gens force mon respect. Je lui souhaite de toujours conserver cette humanité que je ne trouvais que de moins en moins en Europe.

Le dépôt des mes économies
De manière à faciliter mon séjour ici, je décidais de me plier à la coutume locale en allant voir un usurier. Après quelques visites et discussions, j'optais pour un homme sympathique, travaillant dans un établissement nommé « Banque », que les gens nomment ici, la Banque de Montréal. C'est amusant, mais le terme est très similaire à celui que nous employons en Europe, je suppose donc que la fonction est similaire aussi. J'y déposais toutes mes économies, ainsi que les fonds qui devaient servir à mon voyage. La personne m'a remis une carte numérotée, qui sert apparemment à prouver que mes finances sont chez eux. Il me proposait même de me donner de l'argent pour placer mes finances. Je vais étudier la question sérieusement, cela pourrait toujours servir.

Visite dans la ville
En ce jour ensoleillé, nous sommes allés magasiner avec Sandrine, comme disent les gens ici. Nos pas nous ont menés vers la « main », une grande avenue au centre de la cité, où les commerçants et boutiquiers peuvent durant 4 jours, étaler leurs marchandises sur le parvis de la cité. Nous y avons rencontré des artistes valeureux et ma foi fort doués. Le premier était capable d'arracher des larmes à une scie. Il s'en servait comme d'un violon en ajustant la résonance avec son épaule. Du grand art et de la musique ma foi de bonne qualité pour un tel instrument. La deuxième était très douée pour faire évoluer deux petites boules jaunes sur ses épaules et ses bras, sans jamais les faire chuter par terre. Sa virtuosité m'étonne encore aujourd'hui. Ses mouvements, fluides, rendaient la chose si simple que Sandrine s'est essayée à l'imiter à la demande de l'artiste.
Malheureusement, la pratique lui manquait et sa gloire fut de réussir un joli maintien en équilibre de la boule sur le dos de sa main, ce qui, ma foi était déjà une performance.
La journée du lendemain, sans grand relief, je passais le clair de mon temps à me reposer à l'auberge. En soirée, nous sommes restés avec un jeune artiste interprète, qui nous chanta, accompagné de sa guitare, quelques airs de sa composition. Ce troubadour, ma foi, est promis à un bel avenir tant sa musique est envoûtante. Cette soirée fut des plus joyeuses, l'ambiance sonnait bien durant plusieurs heures. Il semblerait que nous ayons empêché de dormir une partie de la maisonnée ce soir là. Tant pis, la musique en valait la chandelle.

Reposons-nous
Encore une journée de repos, que je passais à re-visiter la vieille ville. Ce lieu m'intrigue. Il tranche considérablement avec le reste de la cité, comme si le temps s'y était arrêté. Les bâtiments sont vieux et figés. Tout est bas, à dimension humaine, ce qui n'est pas le cas de « Doantoan » placé à côté. J'y croisais deux jeunes musiciennes dont les douces notes me rappelèrent l'Europe que j'avais quitté. Je continuais ma route pour aller visiter une petite bourgade, nommé « Pointe à Callière », où, m'avait-on dit, on pouvait trouver des restes préhistoriques de la vieille cité. Cette visite me ravi au plus haut point, particulièrement une exposition provisoire sur la Bible et l'Histoire, très didactique et très enrichissante. La tolérance semble être ici une vertu cultivée avec soin. Cela me plaît beaucoup.

Quel spectacle !!
Mais que de bruit !! Je suis allé aujourd'hui sur les îles au centre du fleuve, où, m'avait-on dit, il devait se dérouler une activité sportive spectaculaire. Ils appellent cela le « Molsonindycar ». Je m'y suis rendu et par un beau jour, et un peu d'aide de la providence, je pus entrer dans le parc fermé pour assister à cette manifestation. Il s'agit d'une course, comme sur nos hippodromes, sauf que les concurrents chevauchent d'étranges véhicules de métal, roulant à très grande vitesse et dont le bruit est infernal. Le champ de course n'est pas rond, mais plein de virages dans lesquels les concurrents, que l'on nomme pilotes, font preuve d'une grande dextérité et d'un courage effrayant. J'en frémis encore. La clameur de la populace s'élevant, je compris que le vainqueur retirait de sa performance un grand mérite. Je ne pus que me joindre à la foule pour acclamer ces valeureux héros modernes.

Droopy

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